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Ce dimanche, la Suisse, lanterne rouge en la matière, célèbre les 50 ans de l’octroi du droit de vote aux femmes, c’était le 7 février 1971. Un combat arraché de haute lutte et loin d’être terminé, notamment en ce qui concerne l’égalité salariale, inscrite dans la Constitution dès 1981 et entrée en vigueur en 1996, mais qui pas encore appliquée par toutes les entreprises. Ce combat pour l’égalité entre sexes et l’universalisation du droit et de la liberté de vote dépasse cependant largement les frontières de la Suisse. Il concerne notamment le Brésil, où il n’est pas encore achevé. (suite…)

Bonjour,

C’est pire que l’an dernier ! La forêt amazonienne brûle encore plus qu’en août 2019 et le déboisement a lui aussi augmenté par rapport à l’an dernier. La faute en grande partie à un laxisme des autorités qui se cachent derrière l’épidémie du Covid-19 pour laisser faire l’occupation illégale des terres en Amazonie. Une des conséquences, un quasi-génocide indigène, la pandémie fait particulièrement des ravages chez les Indiens, mal armés pour résister au virus.

Un groupe de Brésiliens de Genève lance internationalement un manifeste pour préserver les institutions politiques brésiliennes face aux attaques incessantes des Bolsonaristes contre les pouvoirs constitués. Une initiative bienvenue alors que ces troupes de choc de la désinformation multiplient les fakesnews tant à propos du coronavirus que de la gestion publique du pays. (lire la suite…) (suite…)

Bolsonaro et ses moulins à vent – Une chronique carioca par temps de pandémie -Pétition pour les peuples indigènes contre le Covid-19

Bonjour,

Dans « une chronique carioca par temps de pandémie », un Français installé à Rio de Janeiro nous raconte pourquoi la pandémie du coronavirus fait exploser le système de santé brésilien. Selon The Imperial College de Londres, qui a comparé le nombre de personne que chaque malade infecté aurait contaminé, soit le Ro, dans 48 pays, le Brésil serait celui où la vitesse de propagation du coronavirus est la plus rapide. Le Ro, soit le nombre de personnes contaminée par un porteur du virus serait de 2,81. Le système de santé brésilien ne peut pas supporter une telle progression exponentielle, il va d’entrer en collapse.

Mais pendant que la maladie se répand à la vitesse d’un cheval au galop, Jair Bolsonaro provoque la crise politique la plus grave de son mandat en renvoyant le chef de la Police fédérale, nommé par son ministre de la Justice Sergio Moro qui démissionne dans la foulée. Le rique d’une destitution de Jair Bolsonaro n’est plus complètement à écarter.

Bonne lecture – Jean-Jacques Fontaine https://visionbresil.wordpress.com

Kits sanitaires et provisions de base, stockés en vue de distribution à la Cidade de Deus.
Vous avez été très nombreux à répondre à ‘appel de l’ONG Jequitiba pour aider dans l’urgence les enfants de la favela Cidade de Deus à Rio de Janeiro et les communautés rurales du Rio Tapajós soutenues par l’association Saude & Alegria de Santarem. Nous avons recueilli 2’274 CHF et versé 5’000 CHF à chacun de ces deux projets, soit un total de 10’000 CHF, le solde dépassant vos dons étant pris sur les réserves de l’ONG Jequitiba. L’ASVI de Cidade de Deus a commencé à distribuer les kits d’urgence sanitaires et les provisions de base aux 200 familles qu’elle accompagne à la Cidade de Deus. Merci infiniment de votre solidarité, la collecte continue !
En CHF sur le compte de l’association ONG Jequitiba, c/ UBS Switzerland, case postale 1211 Genève 2, IBAN CH40 0024 0240 6195 0301L , BIC/SWIFT: UBSWCHZH80A
Ou en Euros sur le compte de Barbara Hepp-Fontaine c/ Crédit agricole des Savoie, 74160 St-Julien-en-Genevois, IBAN FR76 1810 6000 3494 1197 6705 059, BIC/SWFT AGRIFRPP881

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Une image en noir et blanc de Sebastião Salgado illustre la pétition que le photographe a mise en ligne afin de protéger les indigènes du Brésil contre le Covid-19. [Sebastião Salgado – avaaz.org]

Le célèbre photographe brésilien Sebastião Salgado a lancé dimanche une pétition en ligne signée par des stars comme Brad Pitt, Madonna ou Paul McCartney, réclamant des « mesures urgentes » des pouvoirs publics pour protéger les indigènes brésiliens du coronavirus, c’est ce qu’annonce cette dépêche de l’afp que je reproduis ici. (suite…)

Bolsonaro dans la foule à Taguatinga-Brasilia, dimanche 29 mars

Depuis une semaine, il les accumule… Mardi 24 mars, le Brésil comptabilise officiellement 2’200 cas de coronavirus et 26 morts. Dans son appel à la nation, le président Bolsonaro demande la fin du confinement, le retour à la normale des transports publics et qualifie l’épidémie de légère grippe. « Il ne faut confiner que les personnes à risque, moi-même, j’ai 65 ans, mais je ne risque rien parce que je suis un sportif ! »

Le surlendemain, jeudi 26 mars, il décrète que les cérémonies religieuses font partie de la liste des activités indispensables. Les églises sont donc dispensées de la quarantaine dans la perspective des fêtes de Pâques. Sans commentaire, on se rappelle que l’épidémie dans le Grand Est de la France a démarré lors d’un culte évangélique à Mulhouse ! Le Tribunal suprême, heureusement, va annuler ce décret présidentiel le lendemain, vendredi 27 mars.

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L’Amérique latine en émoi, le Brésil en état de résignation – Synode pour l’Amazonie – l’agro-industrie brésilienne contre Bolsonaro

Bonjour,

En ce 28 octobre 2019, on aurait pu s’attendre à une déferlante de commentaires à propos du maigre bilan de Jair Bolsonaro à la présidence du Brésil, un an après son élection. Il n’en est rien. Personne ou presque, dans la presse, n’évoque cet anniversaire. Ce sont au contraire les convulsions qui ébranlent les autres pays du sous-continent qui sont à la Une.

À Santiago du Chili, Sebastian Piñera démonte tout son gouvernement après une manifestation de rue monstre qui oblige ce chantre du néo-libéralisme à lever l’état de siège décrété quelques jours plus tôt. À Buenos Aires, les Argentins, dont près de 30 % ne mangent plus à leur faim, s’apprêtent à répudier la même politique de Mauricio Macri et élire un péroniste,  secondé à la vice-présidente par Cristina Kirchner, pourtant sous enquête pour corruption durant son mandat. À Montevideo, au contraire, les Uruguayens pourraient se choisir un président de droite, mettant fin à 15 ans de pouvoir de la gauche, inauguré avec le premier mandat de Pépé Mujica, ex-guérillero des Tupamaros. À Quito, les mouvements indigènes sont dans la rue pour faire tomber Lenine Moreno et à La Paz, l’aura de gouvernement d’Evo Morales se fane, il devra vraisemblablement affronter un second tour s’il veut être réélu. Au Brésil rien, sinon un calme résigné. Que se passe-t-il en Amérique latine ?

Prochaines présentations de mes livres Le Brésil de Jair Bolsonaro, chroniques avril-mai 2019 et Amazonie en feu, état d’urgence :
Mardi 29 octobre, 18 :00 – Université de Lausanne, bâtiment Géopolis, soirée organisée par l’association des étudiants d’Amnesty international
Jeudi 31 octobre, 18 : 00 – Librairie du Boulevard, 34 rue de Carouge, 1205 Genève
  • Samedi 2 novembre, 14 : 30 /16 : 30 – Librairie Payot – Lausanne, 4 place Pépinet.

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Jair Bolsonaro commémore : 22 % d’assassinat en moins depuis janvier 2019, par rapport à la même période de l’an dernier. Et également moins de morts victimes de la police dans la plupart des États, sauf Rio de Janeiro et l’Acre. Le président met ces bons résultats au crédit de sa politique de répression sans concession de la criminalité, mais les observateurs contestent : la baisse de la violence serait le résultat d’une trêve dans la guerre qui opposait les différentes factions criminelles et non de l’action des autorités. Elle ne serait donc qu’un répit fragile, estiment les plus pessimistes qui relèvent que le nombre des victimes continue à croître là où la violence policière se déchaîne à l’aveugle. (suite…)

Après la France, l’Autriche, elle non plus, ne veut pas de l’accord avec le Mercosur. Mercredi 19 septembre, conséquence de la crise amazonienne, le parlement autrichien a astreint le gouvernement à s’opposer à la signature de l’accord commercial passé entre l’Union européenne et le Mercosur. En cause, les doutes sur les engagements du Brésil en faveur du climat. L’accord UE-Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) conclu en juin, par la Commission européenne, au nom des États membres doit être validé par chacun de ces derniers pour entrer en vigueur. Cette ratification exige l’unanimité des chefs d’État et de gouvernement. – © RTS 19.09.2019 (suite…)

165 morts et 174 disparus après la rupture d’un barrage d’accumulation de déchets miniers à Brumadinho (Minas Gerais), le 25 janvier, 10 jeunes espoirs du football décédés après l’incendie du centre d’entraînementNinho do Urubudu club du Flamengo à Rio de Janeiro, le 8 février, 7 morts suite à une tempête tropicale, toujours à Rio de Janeiro, le 7 février, le Brésil enchaîne les catastrophes en ce début d’année 2019. Pas tout à fait par hasard nous révèle une enquête d’Aline Ribeiro et Thiago Herdy dans le quotidien O Globo : 1 774 personnes sont mortes dans le pays depuis 2007 dans des accidents qui auraient pu être évités ou atténués. Le même journal relève encore, dans un autre article que les inondations ont fait 2 500 victimes au Brésil en 20 ans. Tout cela à cause de négligences et de manque de prévision.

Comme si cela ne suffisait pas, ce même 8 février, au moment où brûlait le pavillon dans lequel dormaient les futurs athlètes de l’équipe de football du Flamengo, une descente de police faisait 13 morts dans deux favelas du centre-ville, Fallet-Fogueteiro et Coroa. Là encore, les avis divergent sur les causes de ce massacre. « La guerre promise à Rio[par le nouveau gouverneur Wilson Witzel, proche allié du président Bolsonaro] a commencé », titrent Pedro Prado et Cecillia Oliveira  le lendemain dans The Intercept Brasil.

 « Bravo à la police qui nous a délivrés de 13, mieux si c’était 16, vermines ! Désormais, ce sera ainsi ! Aucun policier blessé et les identités fiscales des criminels anéanties » rétorque un lecteur du journal O Globo. Morts dans des catastrophes, morts dans des affrontements avec la police, polémique par rapport aux causes des désastres, polémique par rapport aux actions de la police, la guerre est ouverte… Petit retour sur le contexte dans lequel se sont déroulées ces récentes tragédies.

Bonne lecture

Jean-Jacques Fontaine — Vision Brésil

 

« Bravo pour l’action de la police. Elle nous a délivrés de 13 vermines — mieux ça aurait été 16. Désormais, ce sera comme ça : aucun policier blessé et les identités des malfaisants rayées de la carte ».

« Quand on parle de confrontation, il faut lire exécution. C’est comme ça que procède la police militaire. La loi de l’exécution est déjà en vigueur avant même d’avoir été proclamée. Avec la libéralisation du port d’armes, il faut s’attendre à une nouvelle guerre à Rio ».

Ces lettres de lecteurs contradictoires, parues ce lundi 11 février dans le quotidien O Globo, cernent bien l’enjeu de ce qui s’est passé dans la nuit du 8 au 9 dans un complexe de favelas du centre de Rio de Janeiro. Épisode dont la presse fait d’abord un compte-rendu succinct et assez neutre. (suite…)

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